
La déprime du retour de voyage
Et oui, elle est bien là cette déprime quand on revient de plusieurs mois de voyage. En 2018 j’ai réalisé mon tout premier gros road trip de 11 mois et c’était quelque chose ! Je suis passée par la Nouvelle-Zélande, le Vietnam, la Chine, le Laos, Bali, le Cambodge et j’ai terminé par le Japon. Il y a eu des baisses d’humeur en route aussi car ma « routine » me manquait, ma famille, mes amis, mon chat et parfois cela me semblait interminaaaable.
Oui mais, maintenant que je suis revenue, c’est ce retour qui n’en finit pas.
Il y a ce moment où l’on revient de son vol, tellement heureux de retrouver tout ce que l’on connaît. Et le lendemain, au premier réveil vient cette question : et maintenant, je fais quoi ?
Outre la question pratique de la recherche d’un nouvel emploi, c’est au niveau existentiel que je me suis posée la question. Et oui, le fameux : quel est le sens de ma vie ? où vais-je ? Que fais-je ? Le fait d’avoir été si libre pendant ces quelques mois à débloqué quelque chose en moi. Je pensais tellement que c’était si dur de voyager, que ce n’était pas « pour » moi. J’enviais ceux qui y arrivaient, ils avaient « de la chance ».
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Mais non, ce n’est pas de la chance, c’est de la motivation surtout. Je l’ai compris en quittant moi-même mon job pour me lancer dans l’aventure, tout est simple, il faut juste s’organiser. Rien ne nous retient à rien dans la vie, si tu veux changer de vie, tu peux. Il faut juste y réfléchir et tout faire pour. Cela a pris des années bien sûr pour mon cas, mais maintenant que j’ai eu ce déclic tout est bien plus facile.
Et donc c’est pourquoi je déprime sur mon retour car je ne veux pas revenir à ma vie d’avant, métro boulot dodo. Je sais qu’il est facile de se faire des petits road-trip par-ci par-là de quelques jours, je suis partie 2 jours à Naples avec un ami et c’était vraiment génial. Je pars aussi bientôt à Porto pour 1 semaine avec mes parents et j’ai hâte aussi.
Mais ce qui me manque surtout, c’est les galères de voyage. S’organiser au jour le jour, se dire qu’on a le temps car on ne rentre pas tout de suite. Rien à voir avec quelques jours par-ci par-là. C’est cette liberté qui me manque tant.
Du coup me voilà, de retour chez mes parents à m’organiser pour mon futur qui n’est plus aussi clair qu’avant car je me dit : et dans 1 an, je serais où ?
Ben oui, j’ai attrapé la bougeotte ma petite dame ! Du coup je pense que c’est aussi ça qui me déprime, de ne plus pouvoir « rester » des années au même endroit, de bientôt re-quitter ma famille et mes amis que j’adore.
Mais en même temps, c’est aussi une richesse incroyable de me dire que je ferais de nouvelles rencontres et rien que ça, j’ai tellement hâte ! Le monde est si vaste et il y a tant de choses à découvrir et de gens à rencontrer.
Un gros point noir aussi c’est qu’on ne peut parler de notre expérience à personne car ça n’intéresse … personne. Je me voyais passer des soirées entières à raconter mon voyage, montrer mes photos. Et bien … rien du tout, après 5 photos on sent qu’on à déjà perdu son interlocuteur alors on n’insiste pas. On garde nos histoires, nos expériences pour nous afin de ne pas passer pour la reloue qui a eu « la chance » de voyager alors qu’eux bossaient.
J’ai heureusement retrouvé une amie voyageuse aussi et cela fait teeeellement du bien de passer des soirées à se raconter nos voyages, ouf ! Si vous êtes dans le même cas que moi, trouvez des personnes intéressées. Vous allez voir ça remonte le moral à bloc, surtout si vous êtes partis aux mêmes endroits.
L’avez vous vécue aussi?

